Maroc : Revue de l’assistance de la banque au secteur de la santé, 1994 - 2004

Date: 21/10/2005
Type: Évaluation de stratégies et programmes pays
Country(ies): Maroc
Secteur(s): Santé
Statut: Achevé(e)
Ref.: CA10043

Evaluation Team

Ce rapport a été préparé par M. Albert-Enéas Gakusi, Chargé d’Evaluation Principal au Département de l’Evaluation des Opérations (OPEV) et M. Mathias Sanou, Consultant socio-économiste.

Objective

L’évaluation de l’assistance de la Banque dans le secteur de la santé au Maroc vise à examiner la politique et les stratégies de la Banque dans le secteur de la santé ainsi que les performances des interventions liées aux activités de prêt et hors prêt dans ce secteur. L’évaluation permet de tirer des leçons pour renforcer la politique et les stratégies de la Banque et pour améliorer la qualité des opérations futures.

Main Lessons

  • La participation des différentes parties prenantes - y compris le personnel médical et les populations bénéficiaires - dans la conception des projets de santé permet de mieux prendre en compte les aspects techniques et culturels par les plans architecturaux et favorise une meilleure utilisation et appropriation des réalisations

Main Recommendations

Recommandation(s) au Bénéficiaire :

  • Afin d’assurer un bon fonctionnent et une meilleure viabilité des formations sanitaires, le Gouvernement devrait : a) prendre des mesures pour affecter le personnel médical dans les formations sanitaires fermées ainsi que dans les hôpitaux locaux où les laboratoires et les services de radiologies et d’hospitalisation ne sont pas fonctionnels ; b) assurer la maintenance des infrastructures sanitaires et des équipements biomédicaux ; et c) mettre en place un système de traitement des déchets solides dans toutes les formations sanitaires.
  • Le Gouvernement devrait mettre en place une politique de gestion des ressources humaines plus favorables au fonctionnement des formations anitaires en milieu rural. Pour ce faire, les autorités pourraient mettre en place un système de rotation du personnel à l’intérieur et entre les provinces et prévoir également des mesures plus incitatives y compris des primes et indemnités pour le personnel travaillant en milieu rural.
  • Compte tenu du rôle de plus en plus important que joue les populations bénéficiaires etle personnel médical en ce qui concerne le fonctionnement et l’entretien des établissements desoins de santé de base, le Gouvernement devrait veiller à ce que toutes les parties prenantessoient effectivement associées à la conception des projets de santé y compris les plansarchitecturaux, de manière à mieux intégrer les paramètres techniques et culturels. Cecidevrait favoriser un meilleur fonctionnement et une meilleure utilisation des formationssanitaires.
  • Le Gouvernement devrait veiller à ce que toutes les activités prévues dans les accords de prêt soient réalisées afin de maximiser l’impact de l’assistance de la Banque. A cet égard, il importe de ne pas introduire de changements de nature à contrarier la réalisation des objectifs.

Recommandation(s) à la Banque :

  • Afin d’améliorer la compétitivité de la Banque, il faut mettre en place une stratégie d’assistance hors prêts permettant à la Banque d’apporter une plus grande valeur ajoutée dans le cadre de ses financements. Pour ce faire, la Banque devrait prendre davantage d’initiatives pour proposer des activités hors prêts qui répondent mieux aux préoccupations du pays, y compris l’assistance technique et les études sectorielles. L’initiative Renforcement de l’appui de la Banque en faveur des pays à revenu intérimaires12 répond à cette préoccupation.
  • La stratégie sectorielle de la Banque dans le domaine social, plus particulièrement, dans le secteur de la santé devrait être plus explicite dans les DSP. De ce fait, elle devrait se fonder sur l’analyse des principales évolutions, défis et contraintes dans le secteur afin de dégager clairement des orientations stratégiques sectorielles.
  • Les projets de la Banque dans le secteur de la santé ayant une composante relative à la construction d’établissement de soins de santé, devraient avoir une approche intégrée en prenant en compte divers aspects tels que la viabilisation des réalisations, les ressources humaines nécessaires à leur fonctionnement, et un système adéquat de traitement des déchets biomédicaux.
  • En cas de changement de la politique sectorielle au démarrage d’un projet, la Banque devrait évaluer à temps l’impact de ce changement sur les objectifs et le cycle de projet afin de prendre les dispositions qui conviennent.
  • Afin de garantir aux infrastructures sanitaires construites dans le cadre des financements de la Banque, une meilleure qualité à l’entrée et une plus grande durabilité, il importe de promouvoir la participation de toutes les parties prenantes y compris la société civile et le personnel médical. Dans cette optique, l’assistance de la Banque pourrait prévoir également des actions de renforcement des capacités des bénéficiaires y compris la formation.
  • Pour améliorer sa performance dans les opérations d’aide d’urgence, la Banque devrait mettre le plus rapidement possible les fonds à la disposition de l’institution qu’elle aurait identifiée pour les gérer.