Ethiopie : Evaluation d’assistance pays 1996 - 2007

Date: 02/11/2008
Type: Évaluation de stratégies et programmes pays
Country(ies): Éthiopie
Statut: Achevé(e)
Ref.: CA10005

Evaluation Team

Le présent rapport a été établi par M. F. TURAY, Chargé principal de l’évaluation, Département de l’évaluation des opérations (OPEV), et M. H. K. TAYE, Consultant (macroéconomiste). M. K. SARHANE, Assistant de recherche, OPEV, a apporté une assistance en matière de statistique.

Objective

Le rapport vise à évaluer la pertinence, la performance en termes de réalisation des objectifs et la contribution du programme d’aide de la Banque aux réalisations en matière de développement national. Par ailleurs, il tire des enseignements et formule des recommandations en vue d’éclairer l’aide actuelle et future de la BAD au pays.

Main Findings

  • Selon les conclusions de l’évaluation, la stratégie d’aide de la Banque est pertinente. Toutefois, la mise en oeuvre du programme d’aide a comporté des insuffisances et s’est avérée très inefficace. Par conséquent, ses résultats en termes de développement s’en sont trouvés limités. Bien que la performance de la Banque se soit améliorée au cours de la période concernée, d’une manière générale, elle n’a pas été satisfaisante.
  • Le cas de l’Éthiopie illustre les problèmes auxquels les équipes de la Banque chargées des opérations sont le plus souvent confrontées. La mise en oeuvre a souvent été freinée par la rigidité des procédures et les retards accusés tant par la Banque que par le bénéficiaire. Cependant, l’on a tiré des leçons de l’expérience et les réformes entreprises par la Banque visent à surmonter ces obstacles, accélérer la mise en oeuvre et améliorer la performance.
  • Le déploiement du personnel de la Banque au niveau des bureaux extérieurs, ainsi que la délégation de pouvoirs accrus à ces bureaux devraient contribuer à résoudre nombre des problèmes présentés de manière détaillée dans le présent rapport. En effet, suite au renforcement des capacités du bureau extérieur de la Banque en Éthiopie, la gestion des programmes semble s’améliorer. Les preuves présentées dans le présent rapport concernant le caractère insatisfaisant de la performance de la Banque ces dernières années devraient susciter des réformes plus rapides et profondes à l’avenir. Par ailleurs, dans la mesure où le rapport fournit des preuves sur les lacunes du GoE en matière de mise en oeuvre, les autorités éthiopiennes pourraient également décider de rechercher les voies et moyens d’améliorer leur performance. 

Main Recommendations

Recommandations à la Banque :

  • Amélioration de la performance du portefeuille actif afin d’obtenir des résultats en termes de développement sur le terrain : Au cours de la période 1996-2004, les décaissements au titre de l’aide de la Banque ont été très lents, ce qui a eu pour effet de limiter les résultats en termes de développement national et de compromettre l’appropriation au niveau national. Ce problème affectait l’ensemble des secteurs, mais il était plus aigu dans les domaines de l’éducation, de la santé, de l’assistance technique et de l’agriculture. De concert avec le GoE, la Banque devrait s’attacher à accélérer le rythme de son aide grâce à : i) l’amélioration et l’exécution en temps opportun des décaissements au titre de l’AT afin d’améliorer les capacités de gestion et de faciliter le respect des conditionnalités ; ii) la mise en place de règles et procédures appropriées de décaissement et de passation de marchés par la Banque ; et iii) la mise en place de mécanismes de supervision et de dialogue appropriés, appuyés par la génération de connaissances par le truchement d’EES pertinentes. La réussite de l’aide future dépendra également du réalisme et de la qualité de la conception des projets et programmes. 
  • Amélioration de l’efficacité de ETFO : La Banque devrait approfondir le processus d’habilitation en cours de son bureau extérieur. Ceci pourrait contribuer à améliorer considérablement l’efficacité de la Banque en matière de partenariat, de coordination de l’aide, de dialogue sur les politiques, ainsi que de conception et d’exécution des projets/programmes. Un tel effort doit se traduire également par un ETFO efficace, efficient et responsable, disposant de pouvoirs plus importants pour la gestion des portefeuilles et jouissant du soutien suffisant du siège.
  • Axer davantage les processus, projets et programmes de la Banque sur les résultats: La Banque doit améliorer ses S&E axés sur les résultats en prenant les mesures ci-après : i) veiller à ce que ses projets, programmes et processus de mise en oeuvre s’inscrivent dans une logique de S&E axés sur les résultats, et que les systèmes de S&E soient réalistes et génèrent des données appropriées ; et iii) continuer d’appuyer les efforts déployés par le gouvernement en vue de renforcer ses capacités fédérales et régionales en matière de S&E.  
  • Élargissement et approfondissement des connaissances en matière de développement découlant des EES : Tout en continuant d’exécuter des études de faisabilité dans le cadre de l’élaboration des projets/programmes, la Banque doit également entreprendre des EES plus approfondies sur les questions de développement pertinentes. Celles-ci éclaireront le dialogue sur les politiques, la coordination de l’aide et les choix en matière d’investissement, et faciliteront la reproductibilité des résultats de projets réussis. 
  • Renforcement de la sélectivité des programmes de prêt et hors prêt : La sélectivité limitée de la stratégie de la Banque a constitué également un frein à l’apport de l’aide de la Banque et à l’efficacité de la mise en oeuvre par le GoE et la Banque. La Banque doit faire preuve de sélectivité en ce qui concerne les activités de prêt et hors prêt, car elle ne peut se payer le luxe de s’engager durablement dans un trop grand nombre de secteurs. Pour ce faire, la Banque doit tenir compte des facteurs suivants : i) ses avantages comparatifs sectoriels ; ii) les attentes du gouvernement et des autres partenaires au développement à son égard ; et iii) son importance par rapport aux autres partenaires au développement dans des secteurs spécifiques. 

Recommandations au Beneficiare :

  • Renforcement des capacités nationales d’exécution et de la participation des parties prenantes : Le GoE doit poursuivre ses efforts visant à renforcer les capacités humaines etinstitutionnelles, ainsi qu’à élargir et approfondir la participation des parties prenantes à tous les échelons administratifs. Par ailleurs, la Banque doit appuyer les efforts du GoE de nature à contribuer à l’amélioration des résultats au titre du portefeuille. 
 
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