Evaluation Team
Ce rapport a été rédigé par MM. O. OJO, OPEV et F. Atabani, consultant. Toutes questions sur le rapport doivent être adressées à M. G.M.B. KARIISA, Directeur, OPEV sur l'extension 4052 ou à M. O. OJO sur l'extension 4262.
Objective
Suite aux directives de la revue à mi-parcours du FAD-VI, en 1993, la Direction a demandé une étude sur l’expérience acquise par le Groupe de la Banque en matière de prêts à l’appui de réformes sur la période allant de 1986 à 1993. Cette étude a été réalisée par une équipe de deux consultants. Le présent rapport a été rédigé suite à une directive similaire concernant le FAD-VII, pour «Evaluer l’impact sur le développement de l’instrument de prêt à l’appui de réformes et faire un rapport sur cette expérience".
Main Recommendations
Recommandation(s) à la Banque :
- En Afrique, l’un des points faibles des prêts l’appui de réformes est leur conception. La Banque devrait mettre à profit sa connaissance des réalités africaines pour évaluer la conception des programmes par rapport aux éléments cruciaux suivants : (i) le consensus autour du programme et l’adhésion à celui-ci ; (ii) les capacités institutionnelles d’exécuter le programme et d’en assurer la pérennité; (iii) la sélectivité, l’échelonnement, le rythme et le caractère réaliste des réformes, en tenant compte des capacités institutionnelles du pays ; (iv) l’évaluation des risques et des aléas et la souplesse qui s’impose en termes de stratégie ; (v) la clarification des conditions requises pour assurer la cohérence et l'harmonie du programme ; et, (vi) l’énumération des indicateurs de performance et d'exécution ainsi que des conditions susceptibles de déclencher une révision de 1a conception du programme. La Banque doit aussi envisager le processus (l’ajustement à plus long terme en réorientant les prêts à l’appui de réformes sur les questions de développement à long terme et l’intégration des économies africaines.
- A la lumière de ce qui précède, on peut conclure que la Banque devrait continuer de participer aux opérations de prêt à l’appui de réformes dans la mesure où elles facilitent la concertation sur l’action à mener avec les pays membres. Seulement, 1a Banque doit s’engager davantage dans les opérations en amont, telles que les études économiques et sectorielles approfondies et intensives, et la préparation des DCP ; et dans les opérations en aval, comme la lutte contre la pauvreté et les OAI ainsi que la concertation directe avec les PMR. Lorsqu’elle finance conjointement une opération de prêt à l’appui de réformes, la Banque doit clairement définir sa sphère et ses modalités d’intervention, et adapter la conception du programme en vue d’une performance optimale. Parallèlement à une application plus stricte des critères d’éligibilité par pays et à une plus grande sélectivité dans le type d’opérations à soutenir, la Banque doit accroître la qualité de ses interventions par une meilleure gestion de l’ensemble du cycle des projets et l’amélioration de la qualité de ses ressources, tant en termes de volume que d’approbation et de décaissement en temps opportun des prêts.
- Pour renforcer davantage son efficacité dans 1e domaine des opérations de prêt à l’appui de réformes, 1a Banque doit améliorer ses capacités d’analyse politique et d’études économiques et sectorielles. En outre, sa grande connaissance des réalités africaines doit davantage se refléter dans la conception de modèles opérationnels fonctionnels. La Banque doit aussi promouvoir la réflexion ainsi que la préparation des programmes au niveau local, afin de jouer un rôle plus efficace dans les opérations de prêt à l’appui de réformes, en usant de son avantage comparatif en tant qu’institution africaine, dans 1e cadre d’une concertation fructueuse sur l’action à mener avec les pays membres.
Fichier attaché | Taille |
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Evaluation de l'expérience du groupe de la banque en matière de prêts à l'appui des reformes, 1986-1997.pdf | 2.52 Mo |