Evaluation Team
Ce rapport a été rédigé par M. P-A. ROCHON, Chargé d’évaluation principal, OPEV, et M. John Kofi BAFFOE, Consultant, suite à une mission effectuée au Ghana en mai 2005.
Objective
L’objectif de l’EAP est d’évaluer l’efficacité du développement au titre des interventions de la Banque, à travers l’évaluation de la contribution de l’assistance de Banque à la réalisation des objectifs définis dans le Document de stratégie du Gouvernement et dans la Stratégie ghanéenne de réduction de la pauvreté et, éventuellement, à l’atteinte des objectifs de développement du millénaire. L’EAP dégage aussi des leçons pertinentes tirées des expériences acquises au cours de la période à l’étude en vue du renforcement des politiques et procédures futures de la Banque et de l’amélioration de la qualité de ses opérations. L’EAP sera utilisée pour l’établissement du Rapport annuel sur l’efficacité du développement (RAED).
Main Lessons
- Si la pertinence est impérative pour assurer la bonne performance des interventions de la Banque, elle n’est cependant pas une condition suffisante. Les changements dans les affectations de ressources laissent penser que les DSP n’ont peut-être pas servi, comme prévu, de document d’orientation des interventions de la Banque au cours de l’exécution du programme au Ghana. Les DSP n’ayant pas été mis en oeuvre, les principaux résultats attendus dans le secteur social n’ont pas été atteints, ce qui, par ricochet, a compromis les ODM.
- Il semble que le programme du Ghana ait parfois été tiré par la demande plutôt que par le DSP. L’absence de référence à la stratégie pendant la phase d’exécution est un élément clé susceptible de limiter la capacité de la Banque à assurer une efficacité totale du développement dans le pays. Les carences dans la prestation des produits de la Banque sont un autre facteur critique.
- La performance du portefeuille en cours (ou actif) au Ghana est inférieure à la performance moyenne de la Banque. Il mérite en conséquence un suivi et une supervision plus rapprochés et l’adoption de mesures en vue de son amélioration. Ceci est important si l’on considère que les insuffisances relevées ont probablement empêché la Banque d’obtenir de meilleurs résultats en matière de développement durant la période des trois derniers DSP, et qu’à défaut de s’attaquer à ces carences, cette tendance pourrait persister au cours du prochain DSP.
- Le dernier RAP effectué au Ghana remonte à 2001. Étant donné que les RAP ne sont pas établis dans les délais prescrits ou de façon systématique, il est de plus en plus difficile de garder en mémoire les enseignements tirés des expériences passées. Ceci tient en grande partie et entre autres, aux structures et aux ressources fournies par la Banque pour encourager ce genre de travail. Le Groupe de la Banque mondiale a conçu un certain nombre de mesures d’incitation et de dispositions en vue d’assurer la disponibilité de ressources pour les RAP. La Banque pourrait s’en inspirer car il est important que les RAP soient réalisés au plus tôt, afin que les leçons apprises soient mises à profit ailleurs et en temps opportun.
- Étant donné que le suivi-évaluation (S&E) n’est pas effectué à temps ou de façon systématique, il s’avère de plus en plus difficile de retenir les leçons tirées des expériences passées. Cette situation peut être corrigée par le lancement sans délai d’activités de S&E, afin que les leçons apprises soient mises à profit ailleurs et en temps opportun
Main Recommendations
Recommandation(s) à la Banque :
- La Banque devrait tenter de mobiliser des fonds et accroître les ressources qu’elle consacre aux EES (enquêtes, études, conception de programme, etc.) et aux interventions sectorielles, ainsi qu’aux prêts à l’appui de réformes (PBL) visant à soutenir la balance des paiements et le budget. Une coopération effective avec d’autres bailleurs de fonds pour la réalisation des EES peut contribuer à en réduire les coûts, optimiser les impacts et augmenter la probabilité d’une prise de mesures appropriées
- Pour ce qui concerne les PBL, la Banque devrait collaborer plus étroitement avec les Institutions de Bretton Woods à la définition des contours de la conception et de la préparation des programmes. Une attention toute particulière devra être portée aux questions de politique liées aux interventions sectorielles en cours et/ou envisagées au titre du DSP.
- La Banque devrait se joindre aux autres bailleurs de fonds, souscrivant à l’approche sectorielle globale dans le secteur social, et ce, en se fondant sur des EES fiables
- La Banque devrait poursuivre sa participation au mécanisme d’Appui budgétaire multidonateur (MDBS) tout en s’assurant que sa contribution intellectuelle à ce type d’intervention repose effectivement sur une EES.
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Ghana - Evaluation de l’assistance de la banque, 1998-2003.PDF | 440.81 Ko |