Evaluation Team
Le présent rapport d’évaluation de l'assistance du Groupe de la Banque au Mali a été préparé par M. H. RAZAFINDRAMANANA, Chargé de post-évaluation principal, OPEV, poste 2294, avec l’appui d’un consultant, suite à une mission effectuée au Mali en mars 2004.
Objective
L’objectif de l’étude est d’évaluer l’efficacité de l’assistance du Groupe de la Banque au Mali et son impact sur le développement du pays, en se focalisant sur la période 1994-2004. L’évaluation vise à dégager des leçons et recommandations utiles pour les orientations du prochain document de stratégie-pays (DSP).
Main Lessons
- La Banque ne peut pas avoir d’influence significative sur le développement du pays, ses politiques économiques et sectorielles et son cadre institutionnel, si elle n’a pas une stratégie plus sélective et s’il n’y a pas de synergie entre ses secteurs d’intervention et entre les instruments qu’elle utilise : appuis aux réformes, prêts-projets, dons pour les études et les appuis institutionnels (cf. paragraphes 3.1.3, 3.1.4, 4.1.9 et 6.6.1).
- Lorsque la stratégie de la Banque ne repose pas sur des études économiques et sectorielles approfondies, elle manque de précision et le rôle de la Banque dans le dialogue de politique et la coordination de l’aide devient limité (cf. paragraphes 3.1.4, 3.3.2 et 6.6.1).
- Les glissements enregistrés dans le cycle de projet et les modifications de contexte et de coûts qui en découlent, peuvent être évités si on accorde plus d’attention aux études préparatoires, au suivi rapproché et à la participation des populations bénéficiaires (cf. paragraphes 3.3.1, 5.1.2 et 6.2.1).
- Les insuffisances du système de suivi-évaluation des DSP et des projets et le manque d’objectifs et d’indicateurs de développement limitent la prise de mesures correctrices en temps opportun et l’évaluation de la contribution de la Banque au développement du pays (cf paragraphes 3.1.4, 3.3.4 et 6.6.2).
- L’insuffisance des capacités de gestion des bénéficiaires à la base et la négligence de leur rôle dans la prise en charge des résultats acquis, menacent la durabilité de ces résultats (cf. paragraphes 6.4.1 et 6.5.2).
Main Recommendations
Recommandation(s) à la Banque :
- Orienter les interventions de manière plus sélective en combinant de manière complémentaire et cohérente tous les instruments disponibles pour appuyer les secteurs porteurs de croissance et les secteurs sociaux dans le cadre du CSLP, afin de réaliser plus d’impact sur le développement du pays et la réduction de la pauvreté (cf paragraphes 3.1.3, 3.1.4, 4.1.9 et 6.6.1)
- Cibler davantage les niches favorables aux plus pauvres telles que l’eau potable en milieu rural, la microfinance, la promotion des femmes et l’agriculture y compris l’élevage (cf 4.1.11, 4.2.17, 4.2.19, 4.2.20 et 4.3.5)
- Améliorer la maîtrise du cycle des projets par une meilleure préparation avec des études préalables et par un suivi plus rapproché prenant appui sur le futur bureau national de la Banque au Mali (cf. paragraphes 3.3.1, 5.1.2 et 6.2.1)
- Renforcer les mécanismes de suivi-évaluation des DSP et des projets ainsi que les indicateurs de développement au niveau du pays et de la Banque (cf. paragraphes 3.1.4, 3.3.4 et 6.6.2)
- Systématiser les revues de portefeuilles et les rendre participatives, de manière à ce que les parties prenantes se les approprient (cf. 5.1.2)
- Assurer une meilleure prise en compte de la problématique de la pérennisation des résultats, à travers des mécanismes d’accompagnement tels que le renforcement des capacités de toutes les parties prenantes et la mise en place d’une politique de suivi post-opération (cf. paragraphes 6.4.1 et 6.5.2)
- Doter le Bureau national de la Banque au Mali des ressources et pouvoirs nécessaires pour faire un suivi plus rapproché des opérations et assurer une meilleure participation aux réunions de coordination des partenaires sur le terrain (cf. paragraphes 3.3.5, 3.3.8 et 6.6.1).
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Mali - Evaluation de l’assistance de la banque, 1994-2004.PDF | 1.95 Mo |