Maroc : Évaluation de l’assistance de la banque dans le secteur de l’agriculture et du développement, 1996-2004

Date: 19/12/2005
Type: Évaluation de stratégies et programmes pays
Country(ies): Maroc
Secteur(s): Agriculture et agro-industrie
Statut: Achevé(e)
Ref.: CA10025

Objective

L’objectif principal de cette évaluation est de passer systématiquement en revue l’assistance de la Banque dans le secteur de l’agriculture et du développement rural au Maroc, tant du point de vue des stratégies de la Banque et du pays, que de l’aide sous forme d’opérations de prêts et hors prêts.

 

Main Lessons

  • L’expérience du PDPEO a montré que le bicéphalisme administratif peut gêner la gestion d’un projet. Les projets couvrant des zones trop vastes peuvent présenter des difficultés de gestion. Il faut circonscrire les PDRI à des espaces plus réduits.
  • La durabilité de certains projets est menacée par le manque de ressources des bénéficiaires. Le système de financement de proximité des petits producteurs nécessite un renforcement pour rendre accessible le microcrédit.

 

Main Recommendations

Recommandation(s) à la Banque :

  • Toute stratégie de développement agricole à définir, doit prendre en compte les axes fondamentaux suivants : i) les limitations des effets de la sécheresse sur les productions agricoles et les ressources de base ; ii) la décentralisation ; iii) la gestion durable des ressources naturelles ; iv) la compétitivité des filières ; v) le foncier ; et le financement. portefeuille de projets. Une telle option constitue le socle sur lequel devrait reposer une approche programme.
  • Cycle des projets : la banque devrait participer aux étapes d’identification et de préparation avec rigueur afin d’améliorer la performance dans le traitement des marchés de biens et services. La décentralisation pourrait y contribuer.
  • Coordination de l’aide : La Banque devrait s’approprier la volonté exprimée par le Maroc de la voir être le leader dans la conduite des actions de concertations et d’harmonisation entre bailleurs. Il s’agira de prendre les initiatives pour relancer ces concertations devant améliorer l’efficacité des interventions des différents partenaires.
  • Compétitivité de la Banque : Les produits financiers de la Banque doivent faire l’objet d’un marketing permanent pour assurer leur compétitivité.
  • Formation des gestionnaires de projets : Le programme AMTA de la banque devrait être exploité pour former les gestionnaires de projets marocains. Le module sur la maîtrise des procédures et celui du plan d’amélioration des performances (PAP) devraient être dispensés aux potentiels responsables de projets.

Recommandation(s) au Bénéficiaire :

  • Formation des gestionnaires : le gouvernement devrait exploiter le programme AMTA de la banque pour actualiser périodiquement les connaissances des responsables de projets du secteur sur les procédures de la Banque, et la gestion des projets ; le plan d’amélioration des performances (PAP) constitue un module fort utile pour la gestion des projets.
  • Le gouvernement devrait prendre en compte l’expérience du PDPEO (Figuig, Oujda) pour adopter une approche plus locale et restreinte du développement intégré. Compte tenu de leur rôle, les femmes doivent faire l’objet de spécificité dans les différents projets de développement.
  • Devant les difficultés de financement des petites exploitations, le gouvernement doit concevoir une nouvelle approche prenant en compte la distinction entre les exploitations agricoles, en fonction de la production, du territoire et du contexte spécifique.
  • La réflexion sur les orientations du secteur devrait être élargie aux différents bailleurs, avec une participation effective de la Banque.