Evaluation Team
Le présent rapport a été établi par M. H. RAZAFINDRAMANANA, Chargé d’Evaluation Principal (Poste :2294) avec l’appui d’un consultant à la suite d’une mission qu’ils ont effectuée en MAURITANIE en Septembre 2004.
Objective
L’objectif de l’étude est d’évaluer l’efficacité de l’assistance du Groupe de la Banque en Mauritanie et son impact sur le développement du pays, en se focalisant sur la période 1994-2004. L’évaluation vise à dégager des leçons et recommandations utiles pour les orientations futures du prochain document de stratégie-pays (DSP).
Main Lessons
- La Banque ne peut pas avoir d’influence significative sur le développement du pays, ses politiques économiques et sectorielles et son cadre institutionnel, s’il n’y a pas de synergie entre ses secteurs d’intervention et entre les instruments qu’elle utilise : appuis aux réformes, prêts-projets, dons pour les études et les appuis institutionnels (cf. paragraphes 3.1.1.1 et 6.6.1).
- Lorsque la stratégie de la Banque ne repose pas sur des études économiques et sectorielles approfondies, elle manque de précision et le rôle de la Banque dans le dialogue de politique et la coordination de l’aide est limité (cf. paragraphes 3.1.1.1, 3.3.1.2 et 6.6.1).
- Lorsqu’on finance un projet enclave dans un domaine aussi important que l’industrie minière sans se préoccuper de développer des liens entre le secteur des mines et le reste de l’économie, cela contribue à renforcer le dualisme de l’économie (cf. paragraphe 4.1.7).
- Les glissements enregistrés dans le cycle de projet et les modifications de contexte et de coûts qui en découlent, peuvent être évités, si on accorde plus d’attention aux études préparatoires en utilisant un fonds de préparation de projet et si on implique davantage les populations bénéficiaires (cf. paragraphe 3.2.2.4).
- Les insuffisances du système de suivi-évaluation des DSP et des projets et le manque d’objectifs et d’indicateurs de développement limitent la prise de mesures correctrices en tempsopportun et l’évaluation de la contribtion de la Banque au développement u pays (cf paragraphes 3.1.1.1 et 3.2.2.1).
Main Recommendations
Recommandation(s) à la Banque :
- Combiner de manière complémentaire et cohérente tous les instruments disponibles pour appuyer les secteurs porteurs de croissance et les secteurs sociaux dans le cadre du CSLP, afin de réaliser plus d’impact sur le développement du pays et la réduction de la pauvreté (cf paragraphes 3.1.1.1, 6.6.1)
- Cibler davantage les niches favorables aux plus pauvres telles que l’eau potable en milieu rural, la microfinance et l’agriculture y compris l’élevage et la pêche (cf paragraphes 4.2.2, 4.2.31, 6.2.2, 6.4.1)
- Aider activement le pays à mettre en place une gestion transparente et efficace des revenus pétroliers en vue de leur utilisation effective pour la réduction de la pauveté dans le cadre du CSLP tout en veillant à la diversification des exportations du pays ainsi qu’au renforcement de sa compétitivité et de ses capacités institutionnelles de gestion du développement (cf. paragraphes 4.1.5, 4.1.7, 4.1.8, 4.3.3)
- Améliorer la maîtrise du cycle des projets par une meilleure préparation avec des études préalables et par un suivi plus rapproché prenant appui sur le bureau régional de Dakar (cf.Paragraphe 3.3.1.3)
- Renforcer les mécanismes de suivi-évaluation des DSP et des projets ainsi que les indicateurs de développement au niveau du pays et de la Banque (cf. paragraphes 3.1.1.1, 3.2.2.1)
- Systématiser les revues de portefeuilles et les rendre participatives, de manière à ce que les parties prenantes se les approprient (cf. 3.2.2.2)
- Assurer une meilleure prise en compte de la problématique de la pérennisation des résultats, à travers des mécanismes d’accompagnement tels que le renforcement des capacités de toutes les parties prenantes et la mise en place d’une politique de suivi post-opération (cf. paragraphes 3.2.2.4, 6.4.1 et 6.5.2)
- Doter le Bureau régional de Dakar des ressources et pouvoirs nécessaires pour faire un suivi plus rapproché des opérations et assurer une meilleure participation aux réunions de coordination des partenaires sur le terrain (cf. paragraphes 3.3.2.2, 3.3.3.3, 5.2.1 et 6.6.1).
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Mauritanie - Evaluation de l’assistance de la banque, 1994-2004.PDF | 565.73 Ko |