Apprendre de l'expérience et de l'évaluation: la BAD organise un atelier de partage de connaissances multi-acteurs sur le Fonds forestier du bassin du Congo

Lundi, 10 décembre, 2018

Le 6 décembre 2018, le secrétariat du Fonds forestier du bassin du Congo (FFBC), en collaboration avec l’Évaluation indépendante du développement (IDEV), a organisé un atelier de partage de connaissances afin de réfléchir et de discuter sur les enseignements (opérationnels et liés aux projets) tirés des 10 années de mise en œuvre du FFBC

L’événement, intitulé : « Fonds forestier du bassin du Congo : 10 ans au service du deuxième poumon de la terre », était l’occasion d’examiner les résultats obtenus et les défis auxquels le FFBC a été confronté depuis sa création.

Étant donné que la clôture du Fonds était prévue pour fin 2018, IDEV a entrepris une évaluation du FFBC en 2017.Les conclusions de cette évaluation ont été présentées au Comité des opérations et de l'efficacité du développement (CODE) en juillet 2018.

M. Foday Turay, chargé d'évaluation en chef à IDEV, a présenté les conclusions et les recommandations de l'évaluation lors de l'atelier. Il a affirmé que dans l'ensemble, le FFBC avait bien fonctionné. Son portefeuille était stratégiquement cohérent et efficace en générant des produits et résultats pertinents dans ses sept domaines principaux, notamment la promotion d'innovations en vue du changement transformationnel nécessaire pour réduire la déforestation et le soutien au développement des capacités dans les pays du bassin du Congo.

Cependant, les projets du FFBC ont été exécutés de manière inefficace, avec des résultats qui ne sont pas susceptibles d'être durables, notamment lorsque les projets ne disposent pas d'autres sources de financement. L’évaluation recommande que le FFBC et son Conseil d’ administration assurent une phase d’achèvement complète du fonds et que le secrétariat investisse dans l’intégration et la valorisation de tous les enseignements tirés des innovations et des réalisations du FFBC.

En servant de cadre pour une réflexion plus large sur la manière d’exploiter les leçons tirées pour éclairer les travaux de la Banque en matière de gestion forestière et de changement climatique, l’atelier a fourni à IDEV une plate-forme supplémentaire pour présenter aux principales parties prenantes les recommandations de son évaluation, à savoir:

  • Analyser l'évolution de l'environnement politique et international depuis 2008 ;
  • Accroître l’appropriation et la gouvernance du fonds fiduciaire par la BAD ;
  • Assurer la coordination avec les programmes nationaux liés au Programme de collaboration des Nations Unies pour réduire les émissions de CO2 provenant de la déforestation et de la dégradation des forêts (REDD+), de la résilience au changement climatique et de la gestion durable des forêts et des paysages ;
  • Adapter les opérations et les procédures ;
  • Améliorer les communications ; et
  • Améliorer la mesure du rendement et les rapports sur les projets.

L’événement a également été l’occasion d’examiner d’autres questions importantes, telles que l’engagement de la Banque avec des groupes de la société civile.

L'atelier, qui constituait une étape importante dans la préservation des résultats des projets financés par le FFBC et la valorisation des modèles et outils innovants développés par le Fonds, a réuni des donateurs du FFBC, des membres du secrétariat du FFBC, des cadres dirigeants et le personnel des opérations de la Banque (certains d’entre eux ayant participé à l'atelier à distance par vidéoconférence).

Documents connexes

  1. Présentation d'IDEV à l'atelier de partage des connaissances la BAD sur le FFBC
  2. Évaluation du Fonds forestier du bassin du Congo: une évaluation thématique

À propos du Fonds forestier du bassin du Congo (FFBC)

Le FFBC est un fonds fiduciaire multidonateurs hébergé par la Banque, qui visait à réduire la pauvreté et à lutter contre le changement climatique en réduisant la déforestation et la dégradation des forêts dans le bassin du Congo. Le Fonds est financé conjointement par les gouvernements du Royaume-Uni, de la Norvège et du Canada et bénéficie du soutien de la Commission des forêts d’Afrique centrale (COMIFAC). Établi en 2008 pour une période de 10 ans, sa date d'expiration était le 31 décembre 2018.

* Photo: CIFOR