Tout au long du mois de septembre 2019, une équipe d'IDEV a effectué une série de missions sur le terrain dans quatre pays - Maroc, Mozambique, Rwanda et Sénégal - dans le cadre de son évaluation en cours de l'intégration de la croissance verte et du changement climatique dans les politiques et les opérations de la Banque. L'objectif de l'évaluation est d'aider la Banque à contribuer à l'efficacité du développement dans ces domaines.
L'équipe de la mission, qui comprenait Mabarakissa Diomande, chargée d'évaluation séniore, Benjamin Camara, consultant junior, et Rita Effah, jeune professionnelle, a été rejointe dans chaque pays par deux consultants du cabinet LTS consulting, engagé pour aider à réaliser l'évaluation indépendante. La transition vers une croissance verte et un développement à faible teneur en carbone et résistant au changement climatique sur le continent est un des objectifs principaux de la Stratégie décennale de la Banque (TYS : 2013-2022). Dans le cadre de son deuxième Plan d'action sur le changement climatique (2016-2020), la Banque entend allouer 40 % de ses investissements au financement de la lutte contre le changement climatique. Elle s'attend également à ce que tous les projets proposés soient conçus en tenant compte du changement climatique et de la croissance verte, à la parité entre le financement de l'adaptation au changement climatique et à l’atténuation du changement climatique. La Banque s’attend enfin à ce que l'Afrique augmente sa part actuelle du financement mondial de la lutte contre le changement climatique. Reflétant son engagement dans la lutte contre le changement climatique, la Banque a poursuivi sa campagne pour présenter le cas du continent à la COP25 à Madrid, en Espagne, le 2 décembre 2019.
Les quatre missions effectuées sur le terrain par l’équipe d’évaluation constituent un élément crucial de l'évaluation d'IDEV. L'équipe a recueilli des données qualitatives et quantitatives centrées sur deux questions principales : dans quelle mesure la Banque a-t-elle intégré les initiatives liées à la croissance verte et au changement climatique dans ses interventions (politiques, stratégies, outils et projets)? Et dans quelle mesure les projets liés à la croissance verte et au changement climatique ont-ils donné de bons résultats? Avant la mission, l'équipe a procédé à un examen de 1,528 interventions du Groupe de la Banque entre 2008 et 2018, en se concentrant sur les 675 interventions qui comportaient des composantes importantes liées à la croissance verte et au changement climatique. Elle a ensuite sélectionné 16 projets pour des visites de terrain. Ces projets concernaient principalement l'agriculture et le développement rural, l'environnement, les transports, l'énergie et l'eau. L'équipe s'est rendue dans 26 villes et villages, parcourant plus de 1,500 miles (2,500 kilomètres) par la route pour s'entretenir directement avec 218 bénéficiaires, des membres du personnel des bureaux pays, des responsables gouvernementaux et d'autres parties prenantes. L'équipe a également recueilli 128 documents dans les pays. À la suite de cette mission sur le terrain, IDEV préparera des études de cas des quatre pays visités.
« Parfois, la seule façon de vraiment comprendre les résultats d'une intervention est de parler aux personnes qu'elle a touchées, aux parties prenantes sur le terrain. C'est ce qui rend ces visites de terrain cruciales pour mener une évaluation complète », a déclaré la responsable de l'évaluation, Mabarakissa Diomande.
L'évaluation présentera un rapport au Conseil d'administration et aux autres parties prenantes sur la performance de la Banque en matière d'intégration de la croissance verte et du changement climatique dans ses politiques et ses opérations. Elle favorisera également l'apprentissage en fournissant des enseignements, des bonnes pratiques et des recommandations pour aider la Direction et le personnel des opérations de la Banque à améliorer la qualité et la performance de ses interventions en matière de croissance verte et de changement climatique.
Le Rapport de synthèse final de l'évaluation sera soumis au Comité des opérations et de l'efficacité du développement du Conseil d'administration de la Banque au cours du premier trimestre de 2020.